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Page:Luzel - Veillées bretonnes, Mauger, 1879.djvu/151

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Examinez bien tout ce qui pourrait charger votre conscience ; nettoyez bien votre âme, afin d’aller sans crainte devant Dieu. »

On alla quérir un religieux, un homme humble et affectueux, et la jeune fille se confessa à lui, avant de partir de ce monde.

La nuit d’après, elle vit une grande clarté, et aussitôt une demoiselle blanche apparut et lui parla ainsi :

— « Écoutez et écoutez encore, Katel ! Votre vie s’en est allée, il faut mourir ! Je suis Marie Madeleine, l’avocate des pécheresses.

Confessez-vous encore, car vous avez nié un péché ; rejetez ce poison caché, ou bien vous serez damnée. »

On alla de nouveau chercher le père, pour confesser la jeune fille ; mais toujours sa langue resta liée par la honte et le Malin-Esprit.

Après cela, tout juste à minuit, comme Katel ne pouvait trouver de repos, Marie Madeleine retourna et lui dit :

— « Katel, qu’avez-vous fait ? vous avez caché un péché honteux : vous avez gardé sur le cœur un poison qui sera cause de votre damnation. »

Le lendemain, quand revint le jour, l’homme de Dieu revint aussi et lui apporta l’extrême-onction et le crucifix.

Quand le père entra dans la maison, il lui dit absolument ceci : — « S’il se trouve encore quelque chose sur votre conscience, dites-le, avec contrition ;