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Page:Luzel - Veillées bretonnes, Mauger, 1879.djvu/169

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Et il l’emporta, et, toutes les nuits, il s’en servait ensuite pour éclairer son palais et ses jardins.

Petit-Louis regrettait beaucoup sa plume. Son cheval lui dit :

— Hélas ! à présent, vont commencer nos travaux et nos peines.

Quelques jours après, le Cacous dit à son parrain (car son parrain était roi à présent, son père étant mort) :

— Si vous saviez, mon parrain, de quoi s’est vanté Petit-Louis ?

— De quoi donc s’est-il vanté ?

— Il a dit qu’il était capable de vous amener dans votre palais la Princesse aux cheveux d’or, qui demeure dans son château d’argent.

— Il a dit cela ?

— Il l’a dit, je vous l’affirme.

— Bien ! bien ! dis-lui de venir me trouver, sur-le-champ.

Et Petit-Louis reçut l’ordre de se rendre devant le roi. Il y alla, tout tremblant, et n’augurant rien de bon.

— Comment, valet, lui dit le roi, tu t’es vanté d’être capable de m’amener ici, dans mon palais, la Princesse aux cheveux d’or, qui demeure dans son château d’argent ?

— Jamais, mon roi, je n’ai dit un mot de cela !

— Tu l’as dit, et il faut que tu le fasses !

— Et comment voulez-vous, sire…