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LA PRINCESSE BLONDINE[1]



Écoutez, et vous entendrez ;
Croyez, si vous voulez,
Ne croyez pas, si vous ne voulez pas ;
Mieux vaut croire que d’aller voir[2].


Il y avait une fois, dans les temps anciens, un seigneur riche qui avait trois fils.

L’aîné s’appelait Cado, le second, Méliau, et le plus jeune, Yvod.

Un jour qu’ils étaient tous les trois ensemble à la chasse, au bois, ils rencontrèrent une petite vieille femme, qui leur était inconnue, et qui portait sur la tête une cruche d’eau qu’elle avait été puiser à la fontaine.

— Seriez-vous capables, les gars, — demanda Cado à ses frères, — de briser, d’un coup de flè-

  1. En breton : Princes ar Velandinenn.
  2. Chaque conteur a ordinairement une ou plusieurs formules initiales et finales pour commencer et terminer ses récits ; c’est ici une de celles de Gorvel.