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Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/102

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peine si vous avez un vit, tant il est embéguiné. Eh ! allons donc, continua-t-elle en le pinçant à la fesse et aux couilles.

Mais plus elle l’excitait, plus son vit se concentrait. Advint enfin que l’on ne vit plus ni bitte ni couillons.

— Vous aurez du coussin, l’abbé, s’écria la commère.

Elle le prend et le place sur le bord d’un tabouret.

— Embrasse-moi, mon fils, mets le cul sur ce coussin et tiens-toi ferme. Vous allez voir ce que vous allez voir. Par la vertu de ce coussin magique, mon petit abbé va se sentir des couilles et montrer un vit digne de compagnie. Je ne tarderai pas à célébrer son pouvoir.

À peine eut-elle parlé que le petit monsieur prit de la couleur et sembla frémir.

— Qu’avez-vous ?

— Ah ! charmante fille, un feu secret me pénètre ; mon sang bouillonne, mes couillons s’enflent, dieux !…

— Voyez-vous, mesdames, dit la Culrond, ce drôle qui commence à frétiller. Courage, l’abbé ; nous exploiterons tout à l’heure.

Elle était si enchantée du prodige de son talisman qu’elle perdit de vue le vit de son abbé, qui se collait sur son ventre et remontait jusqu’au nombril.

— En voici un vaillant, dirent les belles, surprises ; il tenterait la nonne la plus ennemie des vits ; mais comment diable foutre avec cet engin ? il sera aussi impuissant que s’il était nul, à moins que l’on n’ait recours à l’ancienne fourchette de Saint Carpion, le rabaisseur des vigoureux vits du Nivernais.