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partie si utile à nos plaisirs, et je lui demandai, en touchant la pièce avec le doigt, quel était l’état de la même pièce au con de sa maîtresse.

— Cela fait peur, dit-elle naïvement, tant cela est gros et long quelquefois.

— Et voilà ce dont je me doutais, ajoutai-je. Ce délicieux morceau est le singe d’un vit que vous connaissez, et avec cette canule, quand elle est proportionnée comme celle de la vicomtesse, une femme a le plaisir sensuel d’en donner à une autre femme. Et si ce n’était le feu dévorant que cet état de la femme suppose à son con, elle préférerait une autre femme à un mâle, ou telle que César, elle serait le mari de toutes les femmes ; et, en cas de besoin, la femme de tous les maris.

Elle me remercia de mes instructions. L’heure nous pressait, elle nous présenta dans l’assemblée.

Elle était composée de la vicomtesse, des deux évêques, d’un fermier général, du confesseur de la dame et de deux moines fringants, qui nous parurent dès le premier abord avoir le meilleur appétit du monde. Nous fîmes, à la porte, des révérences profondes ; des sièges furent apportés et des liqueurs présentées pour mettre en train la compagnie. Nous en prîmes une assez forte dose, parce que nous appréhendions de rudes travaux. L’on fut une bonne demi-heure à se regarder et à causer indifféremment. La vicomtesse nous adressant ensuite la parole, nous apprend qu’elle est la reine du bal amoureux que nous donnent ces messieurs, et qu’ils nous ont fait appeler pour soutenir le poids du plaisir ; qu’en