Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Bannière de début de chapitre
Bannière de début de chapitre

CHAPITRE IV

Voyage de Lyndamine.


En conséquence de mon plan, je retins une place dans le carrosse qui devait me conduire à Vitbourg, où l’on m’avait dit qu’avec quelques grâces et des talents, l’on pouvait vivre tranquillement.

Le même hasard qui me fit choisir ce jour de départ avait conduit dans la même voiture un jeune capitaine, qui se rendait à sa garnison, et une dame encore fraîche et de bonne humeur. La première chose que l’on fait en entrant dans une voiture, c’est de prendre sa place ; je n’étais qu’en troisième, et je m’en contentai. Le capitaine et la dame occupaient le fond. L’on fut quelques heures à bâiller, à se regarder, à prendre ses aises, et, comme il faisait froid, la dame se fit apporter un chauffe-pieds, qu’il fallut élever de plus d’un pied pour ne pas mettre le feu à la voiture.

Moi, qui n’avais pas chaud, et qui étais en face de la dame, je jugeai à propos de baisser mon siège, afin de