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de cette commodité. Nous en profitâmes jusqu’à midi, qu’il fallut se séparer, parce que mon brave était attendu à l’auberge par une vingtaine d’officiers de son régiment, qui m’eussent volontiers hébergée, et que je refusai. Je connais trop le militaire pour m’abandonner au libertinage et aux maux dont on hérite entre leurs bras.

Me voilà donc seule dans la voiture ; c’est-à-dire que je m’attendais à m’ennuyer et à gémir jusqu’à la mort. Cette idée, qui commençait à me surmonter, me donnait déjà de l’humeur, lorsqu’on m’avertit qu’il fallait partir.

Je monte languissamment dans le carrosse. Nous avions déjà fait une bonne lieue ; j’appelais à mon secours un salutaire sommeil, lorsque la Providence inspira un jeune chanoine de la ville où nous devions coucher de se faire voiturer jusqu’à sa maison.


Cul de lampe de fin de paragraphe
Cul de lampe de fin de paragraphe