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ARTICLE PREMIER

Rencontre d’un chanoine avec Lyndamine et leur conversation.


Il me semble inutile de dire que messieurs les abbés disputent au galant uniforme l’art nouveau de séduire le beau sexe et de s’en faire aimer ; toutes les femmes du siècle leur rendent cette justice.

Monsieur Hapecon était trop bien né, trop poliment élevé pour dégénérer des vertus de ses confrères. À

peine fut-il tête à tête avec moi qu’il me donna des preuves de galanterie qui me réveillèrent et qu’il ne cessa de prodiguer.

L’une de ses premières paroles fut un mot de politesse.

— Vous ne coucherez pas à l’auberge, ma charmante demoiselle, me dit-il ; un appartement digne de vos grâces vous attend chez moi, et je vous prie de l’accepter.

Comblée de cette prévenance, j’y répondis en le remerciant de sa générosité ; et à notre arrivée, il me