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Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/162

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ferai d’humiliants aveux dans le premier tête-à-tête. Je les dois à ma gloire et à ses bienfaits.

Le lendemain fut un jour de fête. Tous les amis des deux sexes furent invités à un dîner splendide. L’on se divertit cordialement, et un bal paré fit la clôture du premier plaisir public qu’il daigna me donner. Les chanoines de cette ville sont, depuis longtemps, en possession de se permettre ces divertissements, dont leur sémillant évêque leur donne un exemple journalier ; et dans ce beau jour ils se surpassèrent.

Lorsque la compagnie fut congédiée, une fille honnête et entendue, qui lui servait de domestique et qui s’appelait Julie, m’aida à me mettre en déshabillé. J’en fus encore plus piquante, et la tête de mon cher Hapecon tourna presque lorsqu’il me vit sous ces vêtements, qui parent d’autant plus un beau corps qu’ils en laissent entrevoir les contours les plus secrets.

La toilette faite, la fille se retira, et mon chanoine, à mes genoux, me demanda quelles faveurs je lui réservais ?

— Je suis engagée par vos bienfaits, répondis-je ; ordonnez, cher amant, de mon sort et de nos plaisirs.

— Puisque vous le permettez, je vous prierai de me donner la séduisante vue de tous vos charmes.

Et il m’aida lui-même à me défaire des faibles voiles qui les gazaient. Je le laissai faire, baiser toutes les parties de mon corps et les caresser ; mais lorsqu’il voulut s’étendre sur les éloges qu’il préparait au centre de ses ébats :