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— Sais-tu, ma tendre fille, me dit-il, ce qu’il faut faire pour se confesser ?

— N’est-ce pas, répondis-je, ce que l’on entend vulgairement ?

— Pas tout à fait, reprend-il. Je permets à toutes les sottes de tous les pays de confier secrètement leurs petites fredaines aux plus jeunes prêtres, et nous n’ignorons pas les suites de cet abus d’une religion qu’il faut respecter tout haut ; mais entre nous deux, te confesser, c’est fesser ton con, et je m’en ferai un devoir. Il est si charmant qu’il mérite mon fouet, dès que mon fouet l’enchante : il t’a déjà fessée. Mets-toi en garde, ma mignonne, et prends ta verge ; je te laisse le soin de la diriger, et ce n’est qu’à tes ordres qu’elle te punira.

J’avoue que je ne m’attendais pas à ce commentaire de la confession ; mais je fus charmée d’entendre qu’il respectait la religion publique et qu’il ne s’expliquait que dans le tête-à-tête. Je fus conséquemment bientôt sous le fouet. Je le reçus avec des transports qui m’extasièrent et je ne manquai pas de baiser la verge qui m’avait si délicieusement fouettée.

— Je suis content de toi, me dit alors l’aimable chanoine, et tu dois convenir avec moi que je t’ai scrupuleusement confessée. Repose-toi ; je vais t’envoyer une succulente liqueur qui te rendra le ressort nécessaire à la communion que je te réserve ; je ne te ferai pas languir.

Il tint parole.

Julie m’apporta deux massepains, une bouteille du