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CONTE XIX

Le Sac matelas.


  Un jeune et bouillant militaire,
  Convoitait la jeune rosière.
 — Quoi ! disait-il, oh ! ne pourrai-je pas,
 Charmante fille, adorer vos appas ?
 Rosière avait toujours quelques excuses
  Pour éviter toutes ses ruses.
  Est-ce qu’elle le dédaignait ?
  Vous en jugerez par ce fait.
  Notre brave était à la chasse ;
  Il poursuivait une bécasse.
  Rosière se montre à ses yeux ;
  Il est au comble de ses vœux.
  — Le hasard, dit-il, me l’amène,
  Volons ! Eh bien, ma belle reine,
  Que dit à présent votre cœur ?
 Voulez-vous bien que j’en sois le vainqueur ?
  Cette tendre et douce verdure,
  Invite aux jeux de la nature.
  Puisse-t-elle être le séjour,
  Le trône de mon tendre amour.
  Rosière en avait bonne envie ;
  Mais elle fit la renchérie.
  — Ce lit est sale et bien peu mou,
  Monsieur ; il gâterait ma jupe.