Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/250

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  Tous les jours, madame querelle,
Et dit que je n’ai pas plus d’esprit qu’une écuelle.
D’en avoir, cependant, j’aurais un grand désir.
 Vous pouvez bien, monsieur, me secourir,
  — Oui-da, je le veux, ma charmante,
Mais il ne peut, pourtant, entrer que par la fente,
Belle, que vous cachez sous votre cotillon :
 Voudrez-vous bien m’en faire l’abandon ?
  Sans se faire prier, la sotte,
  S’applaudissant, lève sa cotte,
  Reçoit gravement le bourdon
  Qui frétillait dans la culotte,
  Et le pressure dans son con.
  Le gars la foutit d’importance,
  Eut encore un remercîment.
  Et Mauricette, après la danse,
  En souhaitait encore autant.
  Quand sa maîtresse fut rendue,
 Elle conta l’histoire du jambon.
 — Ce n’est pas tout ; ce monsieur m’a fait don
 De son esprit. Elle était si connue,
Que sa maîtresse rit de sa simplicité.
 — Mais, dis-moi donc ici la vérité.
 — Madame, il a tiré de sa culotte
 Un grand esprit, l’a fourré sous ma cotte,
  Et puis… — C’est donc là ton esprit ?
 Allons ! dehors : ah ! vous aimez le vit,
 Ma belle enfant, soyez-en la conquête :
 Je ne veux plus de servante si bête.