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la Saône. Lyon comptait plusieurs sociétés s’occupant de questions littéraires et artistiques ; l’une d’elle, l’Académie, avait eu, paraît-il, une certaine réputation, mais en des temps plus reculés encore. Il y existait aussi une école spéciale où des professeurs choisis par les administrateurs politiques enseignaient l’art.

Un fait curieux à noter est l’importance des docteurs ou médecins dans l’économie intellectuelle de la cité. Tout ce qui concernait le domaine artistique était de leur ressort. Alors qu’il y avait peu de médecins parmi les citoyens chargés de l’administration des hôpitaux, établissements où les malades indigents étaient recueillis, ils étaient en majorité dans les comités s’occupant d’exhibitions artistiques ou d’achats d’œuvre d’art pour le compte de la ville. Il est donc à croire, sans que nous puissions en déterminer les raisons militantes, que l’étude des questions artistiques faisait partie intégrante du bagage scientifique des médecins de cette époque. Mais alors, il est permis de se demander si l’étude des maladies et de leurs remèdes était comprise dans l’enseignement donné aux artistes…

L’abondance des matières nous oblige à arrêter ici le compte rendu de la conférence du distingué professeur Psa-Héda. Nous le regrettons d’autant plus que dans cette très intéressante reconstitution de la vie de nos ancêtres, certains détails, certaines habitudes ou coutumes locales, donnaient un aperçu curieux des mœurs des peuplades habitant Lyon il y a treize cents ans, peuplades qui paraissent avoir connu un semblant de civilisation.

Emile Leroudier.