Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/100

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ss mousson. duit est alrease. ·» Anacrèon, regrettant lescharmesde la vie, . rappelle ce vers si plein de larmes du chantre tl’Énee,: lt dulces noriens reltlnlscitur Argos! Oh! oui, la vie est douce à tous, au héros comme an poète. Et , l’on a osé faire du vieillard de Téos un philosophe fanfaron, un .Capanée fermant l‘oreille aux vains brults de l’Acbéron! ,\( Ovide nomme Anacréon ce que des cuistres ont indéœmment traduit par wrogm. Bst·oe parceque Pausanias A fait mention d’une ststue qui represente le poêle dans l’état d’un homme qui chante etqui chancelle? En vérité, quel ineple ciseau eut donné à Anacréon l’allure grave ·d’un éphore ou d'nn pry- tane? Lorsqu’il boit, le poète des Graces, ce n’est pas dans la grossière sébile du Scythe querelleur : non, c‘est dans une coupe que `lni-mème a commandée à Partiste, une coupe d‘argent in- crustés d'or, où ce métsl représente la vendange,_et avec elle ses innocentes joies. Lui, quand il boit, il n'0ublic jamais la santé des dieux; bien dilerent de nos voluptueux du siècle, qui danscertaines chansons philosophiques outragent le dieu qui les nourrit et la religion de leurs pères. Mais que dire de la trop brûlante amitié du poëte pour le beau Cléobule, le gracieux Smerdias,·le tendre llegistès, et le jeune Bathylle qui les surpassait tous les trois en perfection; que dire? si ce n‘est que les chastes Muses furent les seules, oui, les seules 9 dans la Grèce quirougirent et se voilèrent le jour qu’elles vi- rent sur l‘0lympe le jeune échanson Ganymède, au banquet de Jupiter, remplacer la fraiche Bébé. ` A la`mort de Pisistrate, Anacrèon revintà Téos. Peu de tempa T s'était écoulé que déja il se vit contraint de fuir de cette ville de parfums, son berceau, et de se retirer à Abdère, chez les Thraces, par les raisons que nous avons énoncées plus haut. Ily l mourut à Page de quatre-vingt-cinq ans, sulfoqué par un pepin de raisin sec, son unique aliment sur ses derniers jours. Oechantre ‘ insouciant et léger de la rose, d‘une coupe, d’une colombe, d’une cigale, fut doté d‘une statue par sa patrie. On la voyait à Athènes à cote de celle d’un illustre ami des Muses, d'un prince dont les l · regards liront éclore des,chel`s-d’œuvre sur ce sol dflîrechthee, du grand Pericles enlin; et bien plus, sa place fut dans cette cita- delle fameuse que linerve remplissait tout cnïlère de sa pré-