sauvages des bois ! Descends sur les bords du Léthé aux ondes tournoyantes, et daigne jeter un regard de bienveillance sur une cité d’hommes aux vaillantes ames. Tu ne commanderas pas à de grossiers citoyens.
I.
Ainsi qu’un faon si jeune qu’il tète encore, et que sa mère aux cornes rameuses a abandonné dans la forêt , elle est toute tremblante de peur.
II.
Puissé-je mourir, car je ne vois pas d’autre remède à mes maux !
III.
Apporte de l’eau, apporte du vin, jeune enfant; apporte-nous aussi des couronnes de fleurs ; apporte vite, que je ne lutte point contre l’Amour.
IV.
Nos fronts ceints de couronnes de persil, consacrons à Bacchus ce jour de joie et de fête.
V.
Bel enfant au regard de vierge, je te cherche, et tu ne me comprends pas ; tu ignores que tu tiens dans tes mains les rênes de mon ame.
VI.
Il est vrai, les jeunes gens aiment que je leur parle; si je chante avec grace, avec grace aussi je sais parler.