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POÉSIES.

sont pas toujours calmes, et souvent bien des nuages viennent les troubler, car le bonheur parfait n’appartient pas à notre faible nature.


IV.

L’amour de l’or remporte trop souvent la victoire, quand il combat contre une vertu trop faible.


V.

La pierre de Lydie découvre l’or pur et véritable ; de même la sagesse et la vérité découvrent la vertu sincère.


VI.

Hélas ! Hélas ! mon fils, pourquoi pleurer ? Notre malheur n’est-il pas mille fois plus grand que nos larmes ?


VII.

L’homme de bien arrive chez son hôte ; il parait debout sur le seuil de la porte pendant qu’on prépare le frugal repas. L’hôte lui dit : « Les hommes justes viennent naturellement s’asseoir à la table de ceux qui leur ressemblent. Nous n’avons à vous offrir ni des bœufs entiers, ni des vases d’or, ni des tapis de pourpre, mais nous vous offrons des ames tendres, une douce musique, du vin agréable dans nos humbles coupes de Béotie. » L’étranger, entendant ces paroles, vient s’asseoir à table ; il étend les bras et remercie en mangeant.


VIII. DIEU

Sa nature divine est au-dessus des tristes maladies qui nous accablent. Son amour constant et nécessaire pour le bien l’empêche de succomber à aucune faute. Le grand maître du monde accorde à peu d’hommes de conserver une vertu pure jusqu’à l’heure des cheveux blancs, et d’éviter tous les malheurs avant d’entrer dans l’ornière de la vieillesse.