Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/188

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l l'I4 PINDARE. » La mort de Pindare lut aussi douce que sa vie avait été glœ rieuse. Pcnché sur les genoux d’un jeune homme cher à son cœur, il s`endormit pour toujours, au milieu d‘une foule d'admirateurs i qui se pressaient autour de lui sur le théâtre. ll était âge de soixante-huit ans ‘. Je ne dirai qu'un mot de ma traduction; ceux qui entendent ' assez le grec pour lire Pindare dans sa langue, savent combien la timidité de la notre, sa pauvreté et l’unil`ormité de ses con- structions, s‘accordent peu avec la hardiesse des ligurœ, l‘abon- ‘ dance, la variété du style et la longueur des phrases du cygne de Dircé. J‘ai été souvent obligé d’adoucir quelques expressions qui, nobles et même sublimes dans l’original,auraient paru basses ou gigantesques dans la copie. Toutes les fois qu`il m’a été impos- sible de conserver le mot propre, j’ai laché de le remplacer par des équivalents. .I`ai joint à chaque ode des notes sur le texte et sur les traits mythologiques dont Pindare a orné les généalogies des athlètes qu’il a chantés; enlin, je n’ai rien négligé de ce qui pouvait rendre mon travail digne de l’indulgence de mes lecteurs. 'Pindare, au rapport de Suidas, naquit dans la soixante-cinquième olympiade, et etait agé de quarante ans lors de Vexpédilion de Xerxès. Or, CBIIC expedition est de la première année de la soixante-quinzième olym- pinde, époque du combat des Thermopyles et de la bataille de Salamine. ‘ Il (ant donc placer la naissance de Pindare à la première année de la soixante-cinquième olympiade (520 ans avant Jésus-Christ). D’uu autre ' coté, la victoire de Psaumis est certainement de la quatre-vingt-deuxième olympiade (tao avant Jesus-Christ) (voyez la note sur la cinquième olym- pique);de sorte qu’en supposant que rindaremourut l’année mème de la victoire de Psaumis, ce qui est peu probable, il faut toujours eonvenir qn'll a vécu au moins soixante—huit ans. Quelques auteurs le t‘onl vivre jusqu'à la quatre-vingt-sixième olympiade, et je ne suis point éloigné de partager leur opinion , puisqu’il mourut de vieillesse. (Thom. hlagist,. in gen. Pind.) @