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LES PYTHIQUES. 233 TROISIÈME PYTHIQUE. ' ` Poun ménou, VAINQUIUB 1 A LA COURSE DU CBIVAL DE BAIN. S’il était permis à ma bouche d`exprimer un vœu que font avec moi tous les hommes, je demanderais aux dieux que le souffle de la vie vint ranimer le célèbre Chiron, fils de Philyre‘. Je voudrais que ce rejeton de Saturne, difforme, il est vrai, mais bienfaisant et ami des hommes, régnàt encore dans les vallées du Pelion, tel qu’il etait autrefois, lorsqu'il élevait le père de la santé, le divin Esculape, habile dans l’art de guérir les mala- dies qui atïligent les mortels. Esculape eut pour mère la fille de Phlégyas ; cette jeune nymphe; percée des flèches d’or de Diane, excitée par Apollon, descendit du lit nuptial dans la sombre demeure de Pluton, avant d’avoir éprouvé les travaux de Lucine, ' protectrice des mères; tant il est vrai que la colère des enfants de Jupiter u’est jamais vaine! Au mépris du dieu de Délos, et entrainée par Végarement de son esprit, elle consentità un autre hyménée, après avoir recu ses em- brassements à l’iusu de son père, et quoiqu’elle portat dans ses entrailles le fruit pur et sans tache de son amour. Sans attendre, ni le festin nuptial, ni les chants d’hymé- née, que font entendre le soir, au milieu des plaisirs et des jeux, les vierges, compagnes de la nouvelle épouse, _ elle prostitua sa couche à un étranger, par un égarement, hélas! trop commun. Car telle est la folie des hommes: la plupart, séduits par l’espoir d’un bonheur chimérique, méprisent les bieus qui sont a leur portée, et vont cher- ' Cette victoire est de la vingt-sixième ou de ln vingbseptième py- thinde. Hiéron avait vaincu à ces deux époques, et cette ode se rapporte à SCS deux victoires. (Scol. de Pind., 3* pytll.) l ' ’ Hiéron était atteint de la pierre. 20.