Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/259

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` ' i LES PYTHIQUES. 245 tt le pays où règne [Etes, d’évoquer ses uianes et de les , « ramener dans la terre natale, enfin d’enlever la toison « d’or de ce belier qui le transporta au dela des mers, « quand il se déroba aux traits impies d’une maratrc « cruelle. Tel est l’ordre que l'ombre de Phrixus m’a -· donné en songe. J’ai consulté l’oracle de Delphes, et il « m’a répondu que vous deviez sur-le-cham p équiper un ·· vaisseau et partir pour cette expédition. Partez donc « pour la Colchide, accomplissez l’ordre do l’oracle, et je « vous promets de vous rendre le trone à votre retour. ·· Jupiter, dont nous desccndons tous deux, est témoin de « mon serment. » Tous approuvent ce discours, et se séparent de Pelias. Cependant Jason a fait publier dans toute la Grèce, par la voix des hérauts, le projet de son expédition. Bientot viennent sejoindre à lui trois fils de Jupiter ', infatigables ` _ ‘ dans les combats, le fils d’Alcrnène aux noirs sourcils, et les deux fils de Léda. Deux héros ’ a la chevelure touffue et aux forces invincibles, tous deux fils du puissant Nep- tune, accourent, l’un de Pylos, et l’autre des sommets du Ténarc. Euphemus, et vous, Périclyinène, en partageant les périls de ce voyage, vous avez rendu votre gloire im- mortelle. A tant de héros se joint Orphée, chantre divin et père de la poésie lyrique. Mercure, qui porte dans sa main une verge d’or, envoya prendre part il cette enfre- prise, qui ofïrait des obstacles presque insurmontables, ses deux fils, Échion et Eurytus, tous deux fiers et bril- lants dc jeunesse; ils vinrent des vallées que domine le Pangée. Zétes et Calais accourcnt aussi auprès de Jason; se noya dans cet endroit qu'on appela dr-puis l'Hel|esp0nt. Phrixus étant arrivé en Colchide, y sacrifie ce bélier à Jupiter, en prit la toison qui était d'or, la pendit à un arbre dans une forêt consacrée au dieu Mars, etln fit garder par un dragon qui dévorait tous ceux qui se pré- sentaient pour l'cnlever. '

  • Ces trois fils de Jupiter étaient Hercule, qu'il avait eu d'Alcmèn«·,

Castor et Pollux qu'il avait eus de Lédn. 2 Euphémus et Périr·lynièrn··. 21.