2.52 PINDARE. ‘ Excuse ‘, fille de l’imprévoyant Épiméthée, est revenu _ u victorieux dans la maison des Battus qui honorent la jus- tice. Étranger comblé des dons de Vhospitalite sur les i bords de la fontaine de Castalie, Carrotus, porté sur un ” superbe char, est descendu dans la carrière, l’a parcourue douze fois avec une étonnante rapidité, et a conquis ces couronnes qui parent aujourd’hui ton front. Rien n’a pu l’arreter dans sa course, rien n’a pu briser son char; il l’a conduit ai la colline de Crisa, près de la vallée consacrée à Apollon, sansqu’il eut perdu aucun des ornements qu’y avait prodigués la main des plus habiles ouvriers, et l’a placé dans une vaste enceinte construite en bois de cyprès, ai coté de la statue d’une seule piece que les Crétois, ha- biles à lancer les flèches, érigèrent autrefois sur le so - 1 met du Parnasse, Il convient donc, 0 Arcési z onte Carrotus ton bienfaiteur. Et toi, fils d’Alcxihius, les Graces aux beaux cheveux t’honorent de leurs faveurs, heureux, après de grands travaux, d’avoir dans mes vers un mopunieîmlîterîl élevé ata gloire. Au milieu de quaranleécuyers o bes eleurs i chars, tu as ramené le tien avec intrépidité, sans qu’il p fut endommagé, et, quittant ces combats témoins de ton adresse, tu es revenu dans les champs de la Libye, ta terre l natale. I Il n’est point d’homme et il n’eu serajamais qui soit à l’abri des travaux de la vie , cependant la fortune de Bat- tus s’est transmise 21 ses descendants ,elle protège encore les remparts qu’il batit, et déploie aux regards de l'etran- ger, dans cetteterre hospitalière, le brillant spectacledela , prospérité publique. Battus fut le favori d’Apollon; les lions superbes saisis decrainte fuyaient devant lui quand il vint dans leur demeure, porteur des ordres de l’oracle, ‘, et cette crainte leur était inspirée par le fils dc Latone, qui ne voulait pas que les promesses qu’il avait faites au ' Plndarel'a personnifiée.
