Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/325

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LES IST!-IMIQUES. au de l'or ces chants harmonieux quf tlattent si doucement l’oreille. Aujourdhui tout est changé; il est permis d'a— dopter cette sentence d’un Argien ' qui, ayant perdu ses , richesses, et, avec elles, ses amis, s’écriait : liargcnl , l'argent seul fait tout Vlwmmc. Tu es sage, ô Thrasybulel et tu sais pourquoi je rap- ' pelle cette sentence, en chantant la victoire isthmique que Neptune a accordée aux coursiers de Xénocrate, eb cette couronne de sélinum, présent des Doriens, dont ce dieu a paré sa tète, honorant ainsi en lui le vaillant écuyer et le flambeau d‘Agrigente. A Crisa, le puissapt Apollon jeta sur lui un regard favorable et le couvrit de gloire. A Athènes, il fut comblé d`honneur par. les.descen- dants d’Érechthée ', et n’eut pas à se plaindre de Nico- maqpe ‘, qui, pressant de l’aiguillon ses coursiers et lais- sant flotter leurs rênes, les fit voler dans la carrière. Les hérauts , prêtres de Jupiter Élécn , qui annoncent Youverture des jeux olympiques, reconnurent en lui l’homme généreux chez qui ils avaient trouvé l‘hospita— lité, et le saluèrent d’une voix douce et affectueuse, quand, au sein de leur terre natale, la Victoire les reçut sur ses genoux d’or, dans le bois de Jupiter Olympien, lieu sacré, ou les fils d’Énésidame‘ furent environlés d'honneurs immortels. Leurs demeures ne te sont pas inconnues , ô Thrasybulel elles retentissent sans cesse du , — son des hymnes et des chants de triomphe plus doux que le miel. Il n’est point d'écueil, point de sentier difficile pour celui qui porte aux hommes illustres les chants hon¢a· bles des déesses de l’I·lélicon. Semhlable à l’athlète qui lance le disque à une prodigieuse distance, j'élève mes •ArisIodème de Sparle. Plndare l'appelle Argicn, parcequ’il regarde Argos comme la capitale de tout le leloponm. ‘ nul «l'Mhèncs et père dc Cécrops. ' Ecuyer de Xànocrate. • Theron et Dinomèue.