Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/403

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` _ IDYLLES. ‘ 389 . concof Tais-toi, Praxinoé! la célèbre Argienne, dont le talent I l’emp0rte sur celui de Sperchis, va chanter les louanges d'Adonis. Je suis sûre qu’elle va commencer ; voilà qu’elle· prélude. Quel plaisir! , _ mom chante. · ` a Toi qui chéris Golgos, ldalie et la haute Érix, Vénus, dont les faveurs ont plus de prix que l’or, après douze . mois révolus, les Heures nous ont ramené Adonis des bords`de l‘avare Achéron. Les Heures chéries, que les dieux ont rendues tardives, se rendent enfin à nos desirs; toujours elles apportentaux mortelsquelque don con- solateur. , · a Vénus, reine de Cypre, aimable lille de Dioné, c’est toi 'qui donnas l’immortalité à la mortelle Bérénice, en versant sur son sein l’ambroisie goutte à goutte. Touchée , de tes soins généreux, déesse aux noms. divers, Arsinoé, fille de Bérénice, non moins belle qu’Hélène, couvre de , richesses ton jeune amant. ` n a lei, autour d’Adonis, on voit réunis les fruits les plus beaux de nos vergers, de frais jardins encaissés dans l`argent, et des vases dîalbàtre étincelants de dorures pleins des parfums de Syrie; tous les mets que ces jeunes beautés préparent sont formés avec la fleur de la blanche farine du pur froment, du miel et les doux, sucs de s l’olive; la terre et les airs ont apporté leur tribut. « Là s’élève avec art unberceau de verdure ou s’en- trelace l‘aneth odorant; au—dessus voltigent les Amours enfantins, comme on voit les jeunes rossignols perchés sur des arbustes, essayer leurs petites ailes en voltigeant de branche en branche. « Oh! que d’ébène et d’or! et ces deux aigles de l’ivoire le plus pur, portant sur leurs ailes déployées le jeune échanson du iils de Saturne! Ces tapis de pourpre sont plus doux que le sommeil! s’écrieraient Milet et Samos même. ' 33.