Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/412

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ass rnsocnms. 'états; Ptolémée qui , non content de conserver comme il sied à un grand roi Yhéritage de ses pères, Pngrandit en- core par de nouvelles conquêtes. ' ` Cependant ses richesses ne sont point oisives comme cet or qulaccumule dans l’Inde l’avare fourmi; elles ne ' restent point, inutiles, amoncelées dans son palais; elles brillent dans les temples des dieux ornés des plus pré- cieuses ollrandes qu’il joint aux prémices de tous ses tributs. Sa munilicence étonne les rois les plus puissants; il enrichit les cités et ses dignes amis. Aucun poème admis aux combats sacrés de Bacchus ne fit entendre une docte harmonie qu’il ne reçût une récompense égale à ses ta- lents; et les interprètes des Muses, pour le payer de ses nobles faveurs , célèbrent _àl’envi la grandeur de Ptolémée. Est-il pour le riche une ambition plus belle que d’oh— tenir la célébrité parmi les hommes? La gloire est aujour- d’hui le seul bien. qui reste aux Atrides, tandis que les brillantes dépouilles 'quais ont enlevées au palais de Priam sont ensevelies dans les ténèbres de Poubli, où tout va se perdre sans retour. _ Quels chants pourraient dignement répéter la piété fi- `liale de Ptolémée? A peine ses, augustes parents sont des- cendus dans la tombe , que déja il consacre leur mémoire par des temples ou brûle un encens perpétuel. €’est là que leurs traits chéris respirent sur l’or et sur Pivoirc, ,et que tous les mortels les honorent comme des dieux protecteurs. Tous les ans le feu consume sur leurs autels ensanglantés de grasses et nombreuses victimes. Ptolémée préside a ces sacrifices, accompagné de sa · belle épouse , qui presse dans ses bras le plus grand des héros, uni à elle par le double lien d’époux et de frère. Ainsi s’unirent par des liens sacrés les enfants de Pau- guste Rhea, les rois de l”0lympe , et partagèrent la couche V nuptiale qu’Iris, vierge encore, leur avait préparée de ses mains parfumées. · · I