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Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/485

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, IDYLLES. 4"/1 pénétrer l'avenir et mes prédictions s'accorder avec le destin! » c _ . . v. . Lorsque les zéphyrs souftlent légèrement sur la mer _ azurée , mon esprit, tout timide qu‘il est , se laisse tenter; la terre me déplaît, et le calme des flots a bien plus d'at- \ traits pour moi; mais quand mugit l’onde blanchissante, quand ledos de la mer se couvre d'écume, quand les va- i - gues mutinées se remuent, je porteqmes regards vers la terre et vers les arbres, etje m’éloigne de la mer. Alors la terre me semble un séjour plus sûr, les forêts épaisses m’enehantent, car les vents y font résonner les pins éle· _ vés. Le pêcheur mène assurément une vie pénible; sa maison, c’est une frêle barque; son travail est sur mer; le poisson n’est souvent pour lui qu'une proie trompeuse. · Quant à moi, je goûte les douceurs du sommeil sous un platane toutïu, et j'aime une fontaine voisine dont le murmure tlatte l’oreille sans l’etfrayer. · · vi. A Pan aimait Écho, sa voisine; Écho brûlait pour un satvre léger; le satyre ne respirait que pour Lyda; autant Écho aimait Pan , autant le satyre aimait Lyda, et Lyda le satyre. C’est ainsi que le capricieux Amour les consumait _ de ses feux. Autant ils haissaient l’objet qui les aimait, autant, par une juste vengeance, ils étaient odieux à celui qu‘ils adoraient. Tels sont les enseignements que je · donne aux cœurs insensibles : aimez quivous aime , afin que si vous aimez jamais, l’on vous paye de retour. vn. ‘ Lorsque l’Alphée, au—delà de Pise, est entré dans la mer, il se dirige vers Aréthuse , roulant ses ondes cou- _ · vertes de branches d’olivier, et pour dons nuptiaux lui porte de belles feuilles; des fleurs et de la poussière sa- crée. il traverse rapidement les tlots profonds et roule