Page:Lysias - Oeuvres complètes de Lysias, traduites en françois, trad Auger, 1783.djvu/209

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

[1] Dans quelle vue, Athéniens, mes adversaires ont-ils négligé l’objet du procès pour décrier ma vie ? peuvent-ils ignorer qu’on doit s’occuper du fond de la cause ? où s’ils le savent, se conduiraient-ils comme ils font dans l’espoir que vous ne prendrez pas garde qu’ils s’étendent sur mille objets étrangers ? [2] Je sais que s’ils en usent de la sorte, c’est moins par mépris pour ma personne, que par le peu d’importance que leur paraît avoir l’affaire en elle-même. Je ne m’étonnerais pas, d’ailleurs, qu’ils eussent assez peu de sens pour espérer que leurs calomnies vous porteront à prononcer contre moi. [3] Je croyais que j’avais à détruite les griefs de l’accusation, et non à défendre ma conduite passée:mais, puisque mes adversaires ont cherché à me noircir, il faut nécessairement que je me purge de tous leurs reproches[1]. Je vais d’abord

  1. Nous ne voyons point par la suite que l’accusé répond aux reproches étrangers à la cause qui lui ont été faits.