Page:Lysias - Oeuvres complètes de Lysias, traduites en françois, trad Auger, 1783.djvu/310

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terre de Spherte, les voiſins de celle de Cicynnes qui ſavent que je l’ai révendiquée, les citoyens qui étoient en charge l’année derniere, & qui devoient connoître de cette affaire, enfin les juges actuels du commerce : on vous lira aufſi les regiſtres du queſteur. Vous verrez ſur-tout par cette lecture & par ces dépoſitions ; que ce n’eſt pas depuis peu que nous revendiquons les biens qu’on nous diſpute, & que nous ne répétons pas aujourd’hui contre le tréſor une ſomme plus forte que nous ne l’avons répétée par le paſſé contre des particuliers. Greffier, faites paroître les témoins,

Les témoins paroiſſent.

J’ai prouvé, ce me ſemble, Athéniens, que c’eſt avec droit que je réclame la ſomme conteſtée, & qu’en ne répétant que cette ſomme, j’abandonne à la république une grande partie de ce qui m’appartient, Il ne me reſte, ſans doute, qu’à vous ſupplier, vous & les avocats du tréſor, de m’être favorables, & de me rendre juſtice.