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Page:Mélanges de littérature française du moyen âge.djvu/186

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l82 L'èPOPÉE

El {u trovee el mostier saint Martin, Cornent li roiis Anseïs fu traïz Après la mort le filz au roi Pépin, Dont mainte dame lu \'e\e sanz mari ■.

Cette courte indication suffit à nous montrer que la chanson en question, dont il est permis de peu regretter la perte, n'avait rien de commun avec VAcqiiisto di Poneiite, où il n'est question ni de la mort de Charlemagne ni d'une trahison dont Anseïs aurait été victime. On sait d'ailleurs qu'en général les poèmes français d'aussi basse époque que devait l'être cette suite n'ont pas pénétré en Italie.

En somme la chanson d' Anseïs est surtout intéressante par son rapport avec la tradition relative à la conquête de l'Espagne par les Arabes ; elle a existé dans une forme plus ancienne que celle où nous l'avons, forme que nous pouvons en partie res- tituer à l'aide de la rédaction italienne. La comparaison de cette rédaction avec le poème français nous montre une fois de plus de quelle utilité les romans italiens relatifs au cycle de Charlemagne peuvent être pour la connaissance de notre ancienne* épopée et la critique des monuments qui en sub- sistent. Il resterait, pour compléter cette étude, à rechercher quelles traces on peut trouver dans la littérature italienne de l'existence du thème à' Anseïs antérieurement à la rédaction du XI v^ siècle qui constitue la Seconda Spagna.

[Riisscgiia BibJiografica dcUa Lettcratiira ItaJitvia, anno I, n. 6, 1895, pp. 174-183.]

��[*i. Autre histoire des nouvelles guerres d' Anseïs et de sa mort dans Lion de Boiiiî^es (Herpiii [v. Bourges], p. iSoss. ).]

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