Page:Mélanges de littérature française du moyen âge.djvu/206

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

202 L EPOPEE

Saisnes par Jean Bodel, quoiqu'il ait omis cette scène, nous apprend que c'était Justamont. Après avoir parlé d'Anseïs, Bodel nous dit :

Cil fu pères Pépin le vassal droiturier, Qui puis refist as Saisnes maint mortel encombrier Et ocist Justamont voirement sanz cuidier : Guiteclins le cuida puis vers Charlon vengier ; Li fil après les pères repristrent le mestier '.

Ailleurs il dit expressément :

Guiteclins de Saissoigne, qui fu filz Justamont -.

Dans Oger Je Danois on dit, en parlant de Charles : Pépins ses pères si ocist Justamont '

La Chronique des rois de France dit de Pépin : Par force conquist Justamont *.

La chanson de Mainet ajoute à ce renseignement quelques détails qui nous montrent que le poème sur les guerres de Pépin en Saxe avait dû subir un remaniement assez récent, puisqu'on y voyait figurer « Carsadoine de Perse » à côté du Saisne Justa- mont. Les compagnons de Mainet (Charles), émerveillés de ses premiers exploits, s'écrient :

��1. La Chanson des Saxons, p. p. Francisque Michel (Paris, 1839), t. I, p. 9. Voy. encore p. 25.

2. T. I, p. 167.

3. Lu chevalerie Ogier de Danemarche, p. p. Barrois (Paris, 1842), v. 9877. Plus loin Brehus, s'adressant à Charles lui-même, lui dit : Pépins tes pères, li malvais nains puant, Roi Justamont rochist il vraiemant, En t raison, ce dieiit Aufricant (v. 9946). \*Foncon de Candie, ms. de Boulogne, 24 d, Foucon dit [éd. Schultz-Gora, v. 624-6] :

Ore cuit prover mon vert branc de color. Qui fu Pépin le maine enpereor Dont il ocist Justamont en l'estor.]

4. Jubinal, Nou-v. recueil, t. II, p. 21.

�� �