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XJIMHRl — .V AYMHKIC 219

de m. 4156 SCS perc Naimcris (M seul; a lui-même donne ici tes pères A.^. Il est vrai quAimeri semble être aussi postulé une fois : 4909 Avuec Guillaume fu ses père Aimeris, mais il faut sans doute lire avec M. Rolin ' // quens Naymeris~.

Mais Aliscans n'est pas la seule chanson où cette forme se présente. Nous la retrouvons dans trois poèmes du xii'^ siècle, Foucon de Candie, la Prise de Cordres et la Mort Aiuieri. Dans Foucon je n'ai relevé que deux exemples ; mais le texte critique du poème complet en offrirait sans doute plus. Au vers 3 de la page 93 de l'édition fragmentaire donnée par Tarbé, le manu- scrit le plus ancien (B. N. fr. 25518) porte : li oir Naimeri, et à la page 97 on lit : Por ce qu'est du lignage, s'en soit un resto- rans ', S'ait a non en hatoisuie Naiineri\s] li vaillans. — Dans le manuscrit unique qui nous a conservé la Prise de Cordres, nous ne trouvons la forme Nainwri qu'une fois, mais elle est néces- saire au vers : 2103 (éd. Densusianu) Et li barnages au conte Naimeri. — Dans la Mort Ainieri la forme Naimeri est exigée par la mesure à deux passages, dans chacun desquels l'une des deux fiimilles l'a conservé (ce qu'a fait avec raison l'éditeur M. Couraye du Parc), tandis que l'autre a modifié la leçon : 987 Or ont paien dite la traïson De Naimeri {= AB ; CD Et d'Aimeri) le nobile baron ; 2168 Or luirons ci de Naimeri (= CD; AB Or le luirons ci d'Aimeri) ester. Dans un troisième passage (600) la forme Naimeri est dans trois des quatre manuscrits, et, bien qu'elle amène une faute contre la déclinaison, aurait sans doute dû être adoptée. Dans deux autres (594, 1382), elle n'est que dans le manuscrit D, mais elle n'en appartenait pas moins, suivant toute vraisemblance, à l'original.

Bertrand de Bar-sur-Aube et les autres poètes français du xiii^ siècle qui ont travaillé au cycle de Garin de Monglane

��1. Sans doute d'après M, bien qu'il ne juge pas à propos de nous le dire.

2. Dans les deux autres passages où a donne Ndinieri (7199, 7355), le vers s'accommode de l'une et de l'autre forme.

3. Il s'agit du « Povre Veû », fils de Gui de Comarcis, élevé par les Sar- razins, et qu'on s'apprête à baptiser : « Qu'il fasse revivre par son nom un des membres de la famille. » (Cf. encore éd. Schultz-Gora, 1909, t. I, V. 1418, 2188, 3640, etc.]

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