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Page:Mélanges de littérature française du moyen âge.djvu/240

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236 LK ROMAN'

sente la leçon originale {^n-ace signifie ici, comme souvent, « renommée » ) '.

273 Vindrent au port ciessoz Hiuitone. . . 506 De soz Hantone sont torné.

Je pense que dans les deux cas il faut lire de Sc^hantoiie, nom usité dans les chroniques et romans du xii^ siècle, tandis que Hauiptone ou Hantone simplement ne figure guère que dans les poèmes de Btyvon de Hauiptone ; d'ailleurs de convient mieux ici que desso:^ ou de so:{^. Il est vrai qu'au v. 287 on lit : Desso~ Hantone se remaignent, où De So^hantone ne convient pas ; mais il faut voir là une altération des copistes, qui interprétaient mal les deux autres passages % et lire A So::})antone , ce qui est meilleur comme sens que Dessc^ Hantone.

Moût se fet amer a chascun ; 397 Nés mes sire Gauvains tant l'aimme Qu'ami et compaignon le claimme.

« Même Gauvain » : il semblerait que Gauvain fût moins facile à gagner que les autres. Je préfère lire Mes, qui est dans A et dont T garde la trace (Meesnies mes 5.).

Amors celi li represantc Por cui si fort se sent grevé 620 Que de son cuer l'a esgené.

La leçon esgené, adoptée par l'éditeur, n'est que dans B, manuscrit de peu d'autorité : des six autres mss. (M manque), S donne // a navré, la famille 3 (CTR) ja navré, A eslevé, qui n'a pas de sens, P ja vevé. M. Fôrster remarque que P « a très bien rendu le sens avec son ja vevé ». On s'étonne alors qu'il ait préféré le esgené de B, qui est assez peu satisfaisant (esgener

��1. J'avais déjà proposé cette leçon en rendant compte (Roiinuiia, t. XIII, p. 446) de la première édition, où on lisait Oui a tant, avec une explication fort peu convaincante.

2. B donne Par deso^ H., P Le soir a H., ce qui garde peut-être un sou- venir de la leçon orit^inale.

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