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5ô LITTERATURE FRANÇAISE AU MOYEN AGE

des romans en vers, de la poésie didactique, légendaire, sati- rique (Gautier de Coinci ', Rutebeuf, etc.), et surtout, natu- rellement, du Roman de la Rose, à propos duquel, après tout ce qu'on en a dit, il trouve encore à dire du nouveau -, et termine par V Image du monde ', Renard Je Conl refait + et les historiens Philippe Mousket, Guillaume Guiari et Geffroi de Paris.

6. La prose (p. 219-228). — Sans parler des traductions, des compilations historiques, des ouvrages de droit et des traités de morale pieuse >, ce sont les historiens du xiii* siècle qui occupent la plus importante partie de cette section. Les romans en prose comprennent Aucassin et Nicolette (que, je l'ai dit plus haut, on peut hardiment assigner à la période précédente). Je RoiFJoire et Ja Comtesse de Ponfieu, que M. Suchier attribue, d'après l'étude dialectologique qu'il en a faite, à la région de Tournai

��c'est tantôt l'un, tantôt l'autre, qui a le mieux conservé l'original (je n'avais pu encore faire cette comparaison en écrivant mon article sur Métiacin dans le tome XXXI de l'Histoire littéraire de la France^. — Page 207, il n'est pas probable qu'il y ait rien d'historique dans le roman de la Châtelaine de Vergi.

— On s'étonne que l'auteur n'ait pas jugé dignes d'une mention les deux romans de Philippe de Beaumanoir, qu'il a si bien publiés lui-même, tandis qu'il rappelle ailleurs (p. 192) un fableau fort insignifiant du même auteur.

1. Je veux signaler (p. 208) la charmante comparaison de Gautier avec le tomheor Nostre Davic.

2. C'est par suite d'un lapsus cala»ii qu'on lit (p. 211) que Jean de Meun n'était pas « beaucoup plus vieux » que Guillaume de Lorris : il faut évidem- ment « plus jeune » ; mais cela même ne paraît pas tout à fait juste : Jean, ayant commencé sa continuation du Roman de la Rose plus de quarante ans après la mort de Guillaume, devait être né environ quarante ans après Guil- laume, mort à 25 ans. — On n'avait pas encore signalé l'influence exercée sur Guillaume de Lorris par une chanson de Tibaud de Champagne (p. 211).

— M. Suchier appelle Jean de Meun « le Rousseau du moyen âge n ; d'autres l'en ont appelé « le Voltaire », et c'est peut-être moins loin de la vérité [cf. ci-dessus, p. 12].

3. Il n'y a pas lieu de douter (p. 216), après l'étude de M. P. Mcyer {Romania, t. XXI, p. 481), que la seconde rédaction à^V Image du Monde soit de l'auteur de la première.

4. A vrai dire ce vaste poème appartient plutôt à la période suivante.

5. La Somme te Roi aurait mérité une appréciation moins sommaire (p. 222).

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