Page:Mélesville, Beauvoir - Le chevalier de Saint-Georges, Comédie mêlée de chant, en trois actes, 1840.djvu/11

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Acte I, Scène X.

M"* depuP-Sm :, confuse. Ah ! ce u’esl pas cola ! SMiNT-GEOUGES. Nevfyjs on ( !(’ !(’ :uicz pas. (Avec grâce.) C’est toujours un l)on !!(’ ;ir (l’aUirfr l’allention dos (lames , et je hcnirai cet hciueux privilège s’il m’a valu un regurci de la plus jolie femme de la cour ] M"" DE vi’.K.sLi ;, à part. C’est qu’il s’expiime fort bien. SAINT-GEORCES. Ai» (le l’Ernille ’le Saliit-Arelle. On dit qu’en un lointain rivage, ’Monli 111.1 «a li^iir»-. ; «elle sombre et triste couleur, r.sl le signe <le l’esclavage , Ah ! pour toujours j’y consens de grand cœur. Tris (le l’esprit, des grâces qu’on admire, Dans ce pays où règne la beauté,.. Est-i ! iMjssible qu’on désire De retrouver sa liberté. list-il possible qu’on désire De retrouver jamais sa liberté. AI"" DE Pni’SLE. En V(’rité, Monsieur, voilà des complîmens !.. (Avec intention.) Vous n’êtes pas né en France ? SINT-GE0RGES, vivement. Non... non, Madame... je suis d’une famille porliigaise , établie au Pérou... et qiii lors de l’avéiienient du vice-roi... M"* DF, PRESLE, à part. Allons.. .je suis folle !.. SAIM-CEORGES. Mais à quoi bon voiîs onîrctcnir des liauts-fails de mes aïeux... il s’aj !:it de rejoindre la chasse... je me mets à vos ordres... ni"" DE PKESLE. Pour la première fois que nous nous rencontrons. .. SAIT-nEOIGES. Mon Dieu, en France, on se connaît sans s’être jamais vu... et si vous accepte ?; ? M"" DE PiESLE, souriant. .l’aurais peur de me brouiller avec trop de belles dames ! SAINT-GEORGES, avec fcu. En est-il une seule, auprès de la charmante comtesse de Presle. ii°" DE PUESLE, vivement. Vous méconnaissez ? SAINT-GEORGES, avec embarras. Du tout... M"" DE PKESLE. Cependant ? si ; T-REORtr^s, se Ti-mettant. Volrc nom ([ue j’ai eutcudii urononcer... du moMient qu’on vous a vue... djacmidoit s’informer. .. M"’ nr, PT’.ESi.E, à part. 0 !i ! il y a ( uolqiie chose !., et je saurai... (iia :;t.) Mais je ne vois pas mes chevaux : SAINT-GEORGES. Qu’à cola ne ti-’ime... les miens sont là... (Mouirant la shkIic.) J’ai jusieuicût ttoe petite ACTE I , SCÈNE X. 11 bête délicieuse... que jcdesilnaîsà !n ’lu^hosse de Prasiin... (Allant vers la gauche.) Voyez, elle est tout équipée... je vous réponds d’elle... D’ailleurs , je ne vous quitterai pas ! M"’ DEPRESI.E. Cela me décide ! SAiNT-GEonnr.s, s iMl-même. bonheur î (Parlant à la rorJ.jsse et faisant signe d’approcher les chevaux.) Télcni ;u|ue !.. M"’ DE PRESLE , à part !c suivant des yeux. Ah ! je veux percrr ce mvstère... avec un peu TTesle.) Mille (ics ordres à d’adresse et (ie coquetterie i ce sera la pretniére fois... mais il faut l ;iou se iiictUc à la mode du pays que l’on habile !.. SAINT-Î.EOUGFS, à part. Deux lieurcs... auprès d’elle !., (r.ui offrant la 1.1 .un.) Madame... ,i :ii ce moment , un eeîi .tcn manteau, qui a paru au Tond, et qui observ.jit lu chevalier, s’approche. ) l’exempi’. Monsieur le Chevalier ? SAINT-GEORGES, sans q4# !tter la main de M"" de Presle. Que voulez-vous ? l’exempt Un mot ?.. SAINT-GEOilGCS. Je n’ai pas le temps ! l’exeaipt. C’est de la part du Prime î SAlNT-GF.OiUiES-De son Altesse ?., (a m"* de pardons. Madame ; le .sorvicc. iionner sans doute !... lo inarquis de Lan^^eac, non ami , que j’aperçois, voudra bien vous escorter !

AI"* DE rr.ESLE. Mais, vous me rejoindrez... SAlNi-GKOHGES. A l’instant... Je vais toujours vous tenir l’éi ier... (A l’exempt.) Je suis à vous. Monsieur. TOUS TROIS. Air : Pnuiqii.ii se taire, x oxn.) SAINT-OEORGES, à ta. t. Douce espérance ! Alî ! dans ses yeux Je lis d’avance Vn trouble hc ircu !.. Oui, leur langage. Parle à mon cœur. Et me prisa e, Joie et bonheur !.. M«» DE l’RKSLi ;, à part. Douce espérance !.. Ah ! dans ses yeux, Je lis d’avance, lin trouble heureux !.. IMais . ce lan :age, Est-il trompeur ? Est-ce un présage ./e mon bonheur. L’tXKMP I" . 11 part. Douce espérance ! . . DeïUn beureu.xl.. •«•