Page:Mélesville et Carmouche - La permission de dix heures.pdf/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MADAME JOBIN, langoureusement.
––––––––Vous me quittez déjà ?…
LAROSE, bas.
––––––––On bourrait nous surbrendre
––––––––Et j’ dois sans plis attendre…
MADAME JOBIN, tendrement.
––––––––Mais… on vous reverra ?
LAROSE.
––––––––Foui… pour le mariache…

(Montrant le nœud de ruban rose qui était au col de madame Jobin et qu’il tient la main.)

––––––Ce ruban rose en est le gâche !

(S’éloignant.)

–––––––Bonsoir !
MADAME JOBIN.
–––––––Bonsoir ! Bonsoir !
TOUS DEUX.
–––––––Bonsoir ! Bonsoir ! Au revoir !…
LANTERNICK et LAROSE.
––––––––Mais avant de partir, (bis)
––––––––Donnez-moi…
NICOLE et MADAME JOBIN.
––––––––Donnez-moi… Quoi donc ?
LANTERNICK et LAROSE.
–––––––––––Un baiser.

(Larose remonte, madame Jobin s’approche de la grille qu’elle trouve fermée.)

MADAME JOBIN.

Qu’ai-je fait de ma clé ? je l’aurai perdue !… Voyons… (Elle remonte en cherchant et disparaît un moment dans les blés.)

LAROSE, qui a gagné la droite, apercevant Nicole et Lanternick.

Je n’ai point la berlue ! c’est Nicole et le sergent !… Ah ! sacripant !

NICOLE, à Lanternick.

Vous boudez ? je m’en vais…