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pour honorer le mystere de l’Incarnation. Ensuite un confrere répétoit par cœur les deux paragraphes sur lesquels on venoit de méditer, et faisoit part à toute la Communauté des réflexions qu’ils lui avoient donné lieu de faire. Chacun, depuis le premier jusqu’au dernier, remplissoit cette tâche à son tour. Quand un Novice n’étoit pas encore en état de fournir ses réflexions, le Supérieur, ou, en son absence, le Maître des Novices y suppléoit. Le temps qui restoit, plus ou moins, après cette répétition et ces réflexions jusqu’à sept heures, étoit employé à une lecture spirituelle que l’on faisoit pour l’ordinaire dans les Eclaircissemens et Réflexions de Mesengui sur l’Ancien Testament, ou dans son Exposition de la doctrine chrétienne. Mais dans le carême, où l’évangile de chaque jour étoit le sujet de méditation, après quelques courtes réflexions de celui qui venoit de la répéter, on en lisoit l’explication dans Nicole.

Depuis sept heures jusqu’à sept heures et delie, on faisoit de même, chacun à son tour, le catéchisme, Les samedis, c’étoit sur l’évangile du lendemain. Les veilles de fêtes, sur le mystere ou sur l’histoire du Saint. Tous les autres jours, sur la lettre du Catéchisme du diocese, que l’on expliquoit et développoit avec plus d’étendue. Celui qui étoit chargé de le faire, en exposoit de suite clairement et simplement toutes les questions et réponses. Ensuite il interrogeoit tous ses confrères, en commençant par le Supérieur, dans les mêmes termes qu’il avoit exposés, et chacun répondoit à ses questions à-peu-près dans les mêmes termes qu’il y avoit répondu, et qui étoient, autant qu’il se pouvoit, les propres termes de