— Mais, continua-t-il, tu seras dédommagée. Il t’a fait un beau cadeau : le mien sera plus beau.
Je fredonnais : Ma tanture lure lure !
— Il ne faut pas dire ma tanture lure lure !
— Alors ne dis pas d’extravagances.
Marut rapprocha son cheval du mien, s’assura que mon domestique, qui nous suivait, ne pouvait l’entendre, et me glissa ces mots à l’oreille.
— Je veux te faire une donation.
Moi très calme :
— Pas possible !
— Deux cent mille francs pour le jour de mon mariage.
— Alors, c’est sérieux ?
— Parole. Aussi vrai que j’ai un cheval. — Eh bien ! Qu’est-ce qu’il a donc, mon cheval ? Il n’avance plus, maintenant !
— Donne-lui de l’éperon.
Mais le cheval s’abat : il était mort.
— Prends l’arabe de mon domestique, lui dis-je.
Il le prit et piqua des deux.