Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/164

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
161
DE CORA PEARL

quand ? où ? les derniers événements me forcent à une certaine prudence dans ma vie qui est horriblement espionnée. Mais après tout je suis entêté et persévérant. »

« Je crains des ennuis pour mon voyage. Enfin — the spirit is good, d’abord parce que je t’aime beaucoup, et ai grande envie de t’embrasser, et enfin parce que mes affaires vont un peu moins mal. Le temps est affreux : de la neige depuis dix jours, un froid de loup. Le travail seul me distrait.

» De tous les côtés il n’y a que deuil et misère. Enfin, enfin, il faut bon courage. Ces jours de fin d’année, gais pour tout le monde, sont bien tristes ! J’ai cependant fait venir mon petit de la pension où il travaille bien. »

« Souvent j’ai pensé à tout ce que j’aime embrasser rue des Bassins, du haut en bas : ces idées ne sont pas bonnes en voyage où cela fait rêver. J’espère que tu vas bien, que tu es toujours jolie… je ne dis pas sage. Au beau soleil d’Italie je n’ai pas vu de jolis cheveux