Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/102

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Quand ce décret eut été proclamé, l’évêque de Blois adressa à ses diocésains une lettre pastorale, dans laquelle, après avoir peint les horreurs de la persécution, il recommande l’oubli et la charité envers ceux qui s’en étaient rendus coupables.

D’accord avec quelques autres prélats constitutionnels, parmi lesquels se distinguaient les évêques Gratien, Royer, Saurine, Marie, Lecoz, Desbois, Moyse, Wandelaincourt, il travailla aussitôt activement à relever les débris de l’Église gallicane, et à réorganiser les diocèses. Cette réunion, en conséquence, publia et envoya dans toute la France, deux Lettres encycliques, qui embrassaient toutes les mesures nécessaires à l’exécution de ses desseins. Elle ne s’en tint pas là : elle assembla, en 1797, un Concile national, ayant pour but de tenter une fusion entre les ecclésiastiques assermentés et les non conformistes. Mais de si bonnes intentions échouèrent contre l’obstination de ces derniers ; ils ne répondirent à l’affectueuse invitation de leurs confrères que par des invectives : « Les maux qu’ils ont soufferts n’ont pu encore leur donner d’utiles leçons de tolérance », écrit mademoiselle Wil-