Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/112

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Quand celui-ci entra au Sénat, des postulans se présentèrent pour occuper sa charge à l’arsenal ; mais le ministre déclara qu’il l’avait créée pour Grégoire et qu’elle finissait avec lui. Grégoire se rappela, en écrivant son testament, combien ce petit emploi lui avait été utile ; il légua à la bibliothèque de l’Arsenal sa collection de livres et documens relatifs à la traite et à l’esclavage des nègres, la plus riche, sans doute, qui jamais se soit trouvée réunie.

Dans l’année 1801, avait été tenu le second concile national, qui fournit à l’évêque de Blois une nouvelle occasion de manifester ses croyances politiques et religieuses. Il en fit l’ouverture, le 29 juin, par un discours, où, après avoir payé à la philosophie un juste tribut de reconnaissance pour les lumières qu’elle a répandues, après avoir honoré la courageuse énergie des fondateurs de la liberté, et témoigné de sa foi constante dans le principe de la souveraineté du peuple, il adressait des paroles de conciliation aux prêtres réfractaires, et les adjurait au nom de Dieu et de la patrie, de cesser leur désobéissance aux lois nationales.

Voici en quels termes mademoiselle Williams,