Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/114

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qu’elle avait été annoncée par un protestant : comme si les enfans de l’erreur ne pouvaient jamais être l’organe d’aucune vérité ; comme si une assertion était viciée par d’autres titres que son opposition à ce qui est vrai, à ce qui est juste : en conservant soigneusement l’intégrité de la foi, par tous les moyens que suggèrent la science et la charité, aplanissons les voies, pour ramener au bercail ceux de nos frères qui s’en sont écartés ! »

Le passage suivant, avec sa tendance à la réforme des abus, exprime le désir que la catholicité elle-même entreprenne spontanément cette réforme : « Ne laissons pas la politique attaquer, les hérétiques censurer, les incrédules nous reprocher des abus que nous pouvons corriger nous-mêmes ; ayons le courage de changer, de réformer tout ce qui doit l’être ; le moment est favorable. On ne verra plus l’Europe rétrograder vers les fausses décrétales : l’opinion de tous les hommes instruits a fait justice de ce tissu d’inepties qui a fait le malheur du monde, et dont la religion à long-temps gémi. »

Nous avons fait ces citations, afin de mettre en évidence le caractère de ces deux assemblées