Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/115

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religieuses, dans lesquelles l’évêque de Blois joua le rôle principal. Elles contribuèrent beaucoup, plus peut-être que Napoléon lui-même, au rétablissement du culte catholique ; car elles levèrent les premiers obstacles, toujours les plus difficiles. Napoléon se faisait comparer à Cyrus, à Constantin, à Charlemagne, et se donnait comme le restaurateur des autels ; mais il résulte d’un relevé fait par l’administration des domaines nationaux, en vendémiaire an V, c’est-à-dire quatre ans avant le concordat, que, dès cette époque, sur quarante mille paroisses, trente-deux mille deux cent quatorze avaient rouvert leurs églises, desservies presque toutes par le clergé assermenté, et quatre mille cinq cent soixante et onze étaient alors en réclamation pour obtenir également l’exercice public du culte[1].

Grégoire fut personnellement consulté par le chef du nouveau gouvernement sur son projet de concordat ; il le combattit vivement, et surtout il s’opposa à l’article dans lequel on faisait garantir par le pape la vente des biens du clergé,

  1. Voyez : Essai historique sur les libertés de l’église gallicane, par Grégoire. — Et : Histoire des sectes religieuses, par le même.