Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/148

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aucunement la circulation d’un ouvrage qui renferme sans doute quelques vues utiles ; mais dans lequel se trouvent aussi des opinions et des détails que je ne puis approuver. Je prends encore plus d’intérêt à votre repos qu’à votre gloire littéraire.

J’ai l’honneur de vous saluer.
Le duc d’Otrante.


En 1807, Grégoire publia : De la littérature des nègres, ou recherches sur leurs facultés intellectuelles, leurs qualités morales et leur littérature ; ouvrage dans lequel il s’efforça d’établir par des faits, que la prétendue infériorité naturelle de cette race, argument habituel des partisans de l’esclavage, n’est fondée que sur un préjugé, et que l’éducation seule manque aux noirs pour rivaliser avec les Européens dans toutes les branches des sciences et des arts.

Des recherches intéressantes sur l’histoire de l’agriculture, sur ses anciennes pratiques, sur ses progrès et les découvertes modernes, lui avaient fourni, quelques années auparavant (en 1804) les données de son Essai sur l’agriculture en Europe au seizième siècle, imprimé en tête d’une nouvelle édition du célèbre Théâtre d’Olivier de Serres.