Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/147

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lat républicain, et maintes fois il le fit appeler aux Tuileries, pour conférer avec lui sur des matières de son ressort ; Grégoire est même du petit nombre des hommes auxquels il a rendu pleine justice à Sainte-Hélène.

De plus en plus convaincu de la stérilité de ses efforts d’opposition, Grégoire se livra plus activement que jamais à des travaux littéraires ; c’était le moyen de contribuer encore à la propagation des doctrines de liberté et de philantropie. Mais cette route aussi ne fut pas sans obstacles ; plusieurs de ses ouvrages furent mis à l’index par la police impériale : son Histoire des sectes religieuses (première édition en 2 vol. 1810) eut même les honneurs d’un séquestre qui dura jusqu’en 1814. La lettre par laquelle son ancien collègue Fouché, alors ministre de la police, le prévenait de cette décision, mérite d’être conservée ; la voici :


Paris, le 11 janvier 1810.

Monsieur le sénateur, je viens de donner l’ordre de ne point mettre en vente votre ouvrage intitulé : Histoire des sectes religieuses au dix-huitième siècle.

Je vous invite à seconder cette mesure en ne favorisant