Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/158

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Vous savez ou vous ne savez pas qu’Addisson compare leurs langues aux feuilles du tremble que le moindre souffle met en mouvement. »


Quelques années plus tard, l’ancien curé d’Embermesnil alla faire une tournée en Lorraine et visiter le théâtre de ses premiers souvenirs. Celui de sa mère, surtout, se présente fréquemment dans les notes de ce voyage. Il y parle avec attendrissement des soins qu’elle prit de son enfance, de ses conseils maternels et des dernières paroles qu’elle lui envoya en mourant loin de lui ; il parcourt les lieux où il a joué avec les enfans de son village, l’église où il a été baptisé, où il a reçu l’instruction du catéchisme et la première communion. Les tombeaux où il avait fait déposer ses parens portent ces simples mots :


« L’an de J.-C. 1803, Henri Grégoire, ancien évêque de Blois, animé par la piété et la reconnaissance, fit ériger ce monument à la mémoire de son père, Sébastien Grégoire, échevin, mort à l’âge de cinquante quatre ans, le 27 août 1783, muni des sacremens de la sainte église. — Priez Dieu pour le père et le fils. »

« L’an de J. C. 1803, Henri Grégoire, ancien curé de cette paroisse et ancien évêque de Blois, par piété et par