Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/164

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par leur savoir dans tous les pays, correspondance qu’il entretint jusqu’à sa mort, et au moyen de laquelle il réalisait en quelque sorte, par ses efforts, le beau projet d’association intellectuelle qu’il avait autrefois exposé dans deux discours prononcés, l’un à la Convention, l’autre à l’Institut[1].

« Sous la Convention, dit-il dans un Plan d’association générale entre les savans, gens de lettres et artistes, pour accélérer les progrès des bonnes mœurs et des lumières[2], sous la Convention nationale, pour sauver de la destruction les monumens des arts, et de la persécution les hommes qui, en France, cultivaient les sciences, les belles-lettres et les arts, l’auteur entretenait avec la plupart d’entre eux une correspondance très active, et dès lors, préludant à l’exécution de son projet, il forma des liaisons étendues avec beaucoup d’écrivains des contrées les plus lointaines. Les agens diplomatiques et consulaires secondèrent ses vues. C’est par leur intermédiaire qu’il renoua avec les Samaritains de Na-

  1. Mémoires de l’Institut, classe des sciences morales et politiques, 1.1, p. 552 et suiv.
  2. Imprimé à Bruxelles, en 1816.