Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/167

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municationsouvertes par l’imprimerie, la connaissance des découvertes faites dans un pays est lente à se propager dans les autres ; de sorte qu’au lieu de partir d’un progrès accompli, pour en tenter un nouveau, on voit souvent des savans se consumer en efforts pour parcourir un terrain déjà exploré. La diversité des langues met un grand obstacle à la diffusion des connaissances, que faciliteraient des traductions, un commerce épistolaire et des communications verbales.

C’est pour atteindre ce but que l’auteur propose de fonder des réunions périodiques, les unes générales, d’autres plus particulières, dans lesquelles les savans auraient occasion de se connaître et de s’aboucher ensemble.

« On conçoit, dit-il, l’idée d’une diète qui serait la représentation œcuménique de la république des lettres. Là se réuniraient des diverses contrées du globe des hommes versés dans toutes les branches de science et de littérature ; les uns, sans avoir mission de personne, s’y rendraient par le seul attrait de s’y trouver ; d’autres comme députés d’universités, d’académies et corporations savantes ; mais tous avec un égal droit d’y siéger. Le génie qui crée, le talent