Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/170

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aux services rendus, et que souvent l’insouciance et l’oubli ont privé la postérité d’ouvrages précieux qu’eût produits le génie, s’il eût été encouragé à l’origine ou dans le cours de ses travaux. Le but de la société, énoncé dans cinq articles, mérite d’être rappelé :


« 1. Donner des encouragomens et des récompenses aux hommes de génie, aux savans, ans auteurs, aux inventeurs, aux jeunes gens qui annonceraient de grands talens.

2. Les encouragemens seront répartis en raison combinée du mérite respectif des individus, de l’utilité de leurs travaux, de l’importance de leurs inventions, de l’état de besoin dans lequel ils se trouveront.

3. Les auteurs qui auront souillé leur plume par des écrits tendant à corrompre la morale ne pourront participer aux avantages offerts par la société, excepté dans le cas où ils auraient réparé leurs erreurs par d’autres ouvrages contenant des maximes saines et des vérités utiles.

4. Les personnes qui seraient tombées dans l’indigence par inconduite n’auront droit aux secours qu’après avoir donné des preuves d’une conduite meilleure.

5. Si les fonds de la société prennent un accroissement assez considérable pour lui permettre de donner une certaine extension à ses vues de bien public, elle provoquera