Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/171

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la composition d’ouvrages utiles aux progrès des sciences, la traduction de bons écrits, les recherches, les expériences, les inventions, les voyages, etc., qui auront pour but le perfectionnement des connaissances humaines. »


La pensée de cette association devait avoir de l’analogie avec celle d’une société suédoise, fondée pour arracher à l’obscurité le mérite ignoré et le mettre en évidence, société dont parle Grégoire dans un de ses ouvrages. Une brochure publiée par lui, en 1824 : Sur la solidarité littéraire entre les savans de tous les pays, avait encore pour objet l’assistance mutuelle que se doivent entre eux les hommes qui travaillent, à leurs risques et périls, aux progrès de la civilisation. On y remarque surtout le plan d’un asile littéraire, proposé par deux célèbres américains, Fulton et Barlow, pour recueillir les savans de toutes contrées, victimes de l’ingratitude et de l’injustice. La dédicace de cette brochure à M. Legendre, membre de l’Institut, qu’un ministre brutal venait de priver de la pension méritée par ses longs travaux, était un à-propos plein de délicatesse.

Lorsque Grégoire revint de ses voyages, Napoléon était au sommet de sa puissance ; toute-