Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/279

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vicaire, pour répondre d’abord aux intentions que vous lui aviez manifestées, au sujet des derniers sacremens de l’Église, et ensuite de la stérilité dont vous avez frappé ces mêmes démarches, en refusant, avec une désolante assurance, d’abjurer des erreurs condamnées par l’Église universelle, et dont vous avez soutenu jusqu’à ce jour la profession publique.

« L’état de maladie où vous vous trouvez ne me permet pas d’entrer avec vous dans une discussion qui serait trop fatigante et trop pénible, discussion d’ailleurs plus d’une fois renouvelée, et toujours devenue inutile. C’est de la seule grâce de Dieu, et non de nos moyens et de nos efforts, que nous attendons une conversion, qui pour être tardive n’en consolerait pas moins l’Église, que vous avez si long-temps contristée, et qui vous préparait par le repentir une place dans la société des saints. Je me transporte en esprit auprès de votre lit de mort ; je vous conjure à genoux, les mains jointes et les larmes aux yeux, d’avoir pitié de votre ame en rentrant dans le sein de l’unité catholique, hors de laquelle vous ne pouvez espérer la couronne immortelle.

« Les ames les plus ferventes de mon diocèse sont en ce moment en prière, et ne cesseront de fatiguer le ciel jusqu’à votre dernier soupir, afin d’obtenir pour vous cette grande miséricorde. Non, quelle que soit la fausse sécurité dans laquelle vous semblez demeurer, non, il n’est