Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/278

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informé de circonstances qui l’intéressaient vivement, envoya à Grégoire une lettre que nous devons rapporter dans son entier[1]. Pour éviter de donner un titre quelconque à l’ancien prélat, cette lettre était sans suscription.


« Paris, le 5 mai 1831.


« Au sein de la retraite d’où je voudrais sortir pour aller vous tendre la main sur le penchant de l’éternel abîme, au pied des autels où je viens d’offrir pour vous le saint sacrifice, je me sens pressé d’ouvrir mon cœur à un frère, d’autant plus malheureux et plus à plaindre qu’il ne paraît pas comprendre le danger où il se trouve ; et je demande à Dieu de lui laisser voir le désir ardent qui me possède pour son salut.

« Le curé de l’Abbaye-aux-Bois n’a pas manqué de m’instruire des démarches que son zèle et sa charité pastorale lui ont fait entreprendre, conjointement avec son

  1. Quelques lecteurs trouveront sans doute que nous accordons à ces débats une étendue peu en rapport avec l’intérêt qu’ils inspirent au public. Mais il est un devoir sacré pour le biographe : c’est de se substituer, en quelque sorte, à l’homme dont il écrit l’histoire, et de donner à chaque fait personnel, l’importance que celui-ci n’aurait pas manqué de lui attribuer, s’il en eût été le narrateur.