tâché d’acquitter mes devoirs ; mais je n’ai pas la présomption de croire que je n’y ai pas fait de fautes ; je prie Dieu de me les pardonner. Mais quand j’ai prêté le serment exigé des ecclésiastiques par l’Assemblée constituante, j’ai suivi l’impulsion de ma conscience ; je l’ai fait après avoir mûrement examiné la question, et je proteste contre quiconque dirait que je l’ai rétracté. Avec la grâce de Dieu je mourrai bon catholique et bon républicain.
« J’ai en horreur le despotisme, je l’ai combattu de toutes mes forces, je forme des vœux pour la liberté du monde.
« J’espère que des écrivains courageux et sensibles livreront de nouvelles attaques à l’inquisition et à l’infâme commerce qui traîne en esclavage les malheureux Africains.
« Je désavoue ce qui pourrait être répréhensible dans mes écrits ; j’ai tâché d’ailleurs d’y montrer mon respect invariable pour la religion, les mœurs et la liberté.
« Je demande pardon à tous ceux que j’aurais pu offenser ; je pardonne de même à tous ceux dont j’ai éprouvé des offenses, et spécialement à ceux qui à l’occasion de mes écrits concernant le serment civique, les colonies, l’inquisition, m’ont tant calomnié. J’ai eu le plaisir d’obliger plusieurs d’entre eux.
« Je veux que l’on acquitte fidèlement tout ce que je pourrais devoir ; on trouvera dans mes papiers une note de ce qui m’est dû.
« Je travaille à l’histoire de l’Église gallicane pendant le